J’ai intégré les Beaux Arts en 2009, où j’ai étudié le dessin, la peinture et le volume. J’y ai construis une démarche autour du dessin contemporain et les questions que cela peut soulever et la façon à laquelle il peut s’ouvrir à d’autres champs.

Aujourd’hui ma pratique m’amène à  me questionner sur le rapport Homme/Terre, le paysage et l’espace. En tant qu’artiste je l’envisage à la fois comme espace sensible et poétique, espace de contemplation, d’errance, d’expérience mais également terrain d’investigation. Il est en de même à l’atelier. A l’aide du dessin et en m’interrogeant sur sa pratique, ses supports, ses outils, j’erre tout en me laissant guider par ces questions qui m’animent.

je tente de réinterpréter une exploration, refaire/rejouer les choses en se limitant aux faits, aux sensations. A petite, moyenne, et grande échelle, je donne à voir un imaginaire géographique ou flottant.

 

Je propose de nouvelles traversées dans lequel je fais intervenir des formes, des lignes, des touches de couleurs «prélevées» dans les espaces et parcours passés. Fiction, réalité, fantasme, saturation, abstraction, hyper réaliste ou suggéré, les éléments qui ont eu un pouvoir structurant sur mon visible à un moment T, me permettent de réordonner un nouvel imaginaire.

Mes pièces sont généralement réalisées sur des formats très différents, jusqu’au dessin insitu. L’évolution des formats me permet de donner à expérimenter au spectateur une mise en abyme et un espace de plus en plus immersif. Je donne à voir ou à expérimenter, des espaces reconstruits, remodeler, disparus ou voués à disparaitre.

Pour en savoir plus sur mon parcours cliquez ci-dessous;

Décembre 2021

Interview -
par Lively Studio

“…Je crée des pièces aux formats et supports très différents. Chaque dessin en amène un autre. Un peu comme “Alice au pays des merveilles”, j’essaie de proposer une porte d’entrée avec où le spectateur entre, et plus ça avance, plus il est immergé. J’aime travailler avec l’architecture d’un lieu, pour une exposition. C’est comme une feuille de papier qui n’a pas de limites…”

Photo de couverture: dessin mural “Le bout du monde” présentée avec les pièces de Pauline Repusard lors de son exposition “Zone d’impact” à l’attrape couleur.

Août 2021

Interview -
par la Galerie inflorescence

” Est-ce le fait d’avoir grandi sur une île qui porte un nom riche de symbole (la réunion), participe au fait que le nom de ses séries de dessin comme des indices de carte aux trésors ?

Maureen Colomar a été sélectionnée dans de nombreuses résidences d’artiste de renom, de l’Islande au Japon en passant par Bruxelles et New York ! Diplômée des beaux-arts de Besançon, Maureen souligne d’un trait exigent le lien entre paysages et constructions de cartes mentales. Ces fragments de mémoires font ce que l’on est, ils participent de créer une identité, ces dessins sont comme une invitation à magnifier ce qui nous entourent au quotidien, une porte ouverte sur un monde positif et poétique.
Dans sa pratique elle cherche point de départ, un environnement, avec lequel circuler, errer, puis travailler. Pendant ces moments de recherche, son objectif est de circuler sans repères cartographiques, de se libérer des a-priori ou des connaissances du lieu, c’est grâce à cette mythologie que son travail paraît aussi généreux et permet à chacun de se l’approprier entre souvenir de voyage et souvenir du quotidien.”

Texte de Julien Diez, créateur de la Galerie Inflorescence

JUIN 2021

Entretien avec l'artiste Mickaël Frésard

Mickaël Frésard est artiste et créateur du groupe facebook “Le cartel du dessin”. Il m’a proposé cet entretiens pour en savoir un peu plus sur mon travail et mes recherches. Voici un extrait:

“Ma problématique était liée en effet à la pratique du dessin mais j’ai voulu présenter un projet dans lequel on voyait le dessin autrement que par des représentations sur papier.
Il s’agissait de mettre en espace différentes étapes d’expérimentation du dessin.
Mon point de départ était la réalisation de paysages figuratifs et l’idée était de déconstruire ces représentations en plusieurs étapes et par différents gestes: déchirer, agrandir, photocopier, dupliquer, activer, réduire, assembler, superposer etc. Ce qu’il en restait était des fragments, des bouts de lignes, des aplats. A partir de cela j’ai joué et inter-changé les différents statut que je pouvais leur donner en créant des pièces: sculpture, vidéo, walldrawing etc.
L’ensemble fonctionnait comme un puzzle multidisciplinaire et évoquait un paysage, un espace aux résonance assez abstraites. Les formes et les lignes du dessin dialoguaient et évoluaient selon les supports et les outils.”
“Je la vois comme une pratique classique ou expérimentale, avec laquelle je peux développer une démarche complète et en la faisant également croisé avec d’autre discipline. Cela permet de convoquer des domaines liés aux sciences, à la littérature, aux thèmes dans l’ère du temps.
Le dessin n’est plus considéré comme uniquement une étape préparatoire à un projet mais est un médium et moyen d’expression plastique à part entière autant pour transcrire sa pensée que pour expérimenter, construire, mettre en forme. Le dessin est devenu un médium important et a autant sa place qu’une peinture, une sculpture ou une œuvre numérique. Il est bien représenté depuis une vingtaine d’année et est assez présent aussi bien dans les institutions que dans les lieux indépendants. On peut y découvrir des œuvres sur papier, au mur, au sol, sur plein de supports différents, sur bois, sous formes d’édition, on y trouve des œuvres monumentales ou bien très minimaliste, des projets collectifs, à 4 mains etc.
“Je n’ai pas de collectif officiel, en revanche je travaille très souvent avec Pauline Repussard et Mathieu Brèthes avec qui j’ai monté le projet d’expo “Suivre l’Invisible”.
Pauline nous a rassemblé il y a quelques années. On a découvert beaucoup de connexion dans nos démarches lors d’expositions collectives et depuis on se retrouve environ une fois par an pour parler de ce que l’on fait, de nos idées, nos envies.
En 2019 on a monté le projet “Opération Rhizome” dans le cadre de la sélection “Résonance” de la biennale de Lyon. Cette fois nous étions 7 (Dune Perez, Adrien Chevrier, Pauline Repussard, Mathieu Brethes, Gregory McGrew, Claire Giorgina Daudin et moi-même)
Après les Beaux Arts, se retrouver seul dans son atelier n’est pas évident. Se voir régulièrement et continuer à parler de nos boulots est salvateur.”
MC : “Pour moi le dessin est malléable. Les lignes, les aplats, les formes peuvent être utilisé avec d’autre médium, comme un prolongement. Par exemple la ligne peut devenir volume grâce au métal, elle peut bouger et être activé grâce à un montage vidéo…
Je peux être amené à utiliser des matériaux de construction (placo, brique) ou bien du métal L’utilisation de ces médiums deviennent évident lorsque j’ai un projet d’expo. L’espace proposé me permet d’envisager un projet à grande échelle dans lequel je peux repousser mes limites de la pratique du dessin. Elle devient spatial et l’utilisation d’autre médiums me permet de transformer l’espace et rendre mon projet immersif. “
“Avant tout il s’agit des moment privilégiés de travail avec des personnes ayant une démarche différentes. C’est toujours très enrichissant. On échange nos connaissances, nos idées, nos visions des choses sur une problématique commune. Chacun apporte à l’autre ses connaissances techniques ou ses références. Cela permet d’ouvrir les horizons, de trouver de nouvelles idées, d’envisager d’autres façon de voir son travail.
Un ensemble de pièces multidisciplinaires dialoguant ensemble apportent une force supplémentaire à nos univers, les points de vue se croisent, les forment, les lignes, les couleurs, les lumières dialoguent et se rejoignent. Chacun apporte un prolongement d’une idée à un autre.”